A la Saint Glinglin

Ça veut dire quoi ?

Dans tellement longtemps que cela n’arrivera jamais

D’où ça vient ?

Ne cherchez pas le Saint Glinglin dans le calendrier pour lui souhaiter sa fête, il n’existe pas ! En réalité, cette expression, bien qu’elle parle du ciel, n’a rien à voir avec les saints. Elle vient du « seing glin-glin », qui signifie le « signal qui glingue », un son de cloche censé retentir à l’heure du Jugement dernier, c’est-à-dire… dans très longtemps, voire jamais (heureusement !).

Voir aussi :

Aux calendes grecques

A la bonne franquette

Ça veut dire quoi ?

En toute simplicité

D’où ça vient ?

Au 17ème siècle, en Normandie et Picardie, « franchise » se disait « franchette » ou « franquette ». Cette expression signifie donc « libéré de toute règle », notamment des contraintes liées aux grandes réceptions. L’expression a évolué vers le 18ème siècle, on y a ajouté « bonne » pour appuyer encore le sens. Selon l’historien Claude Duneton, cette expression pourrait se comprendre aussi comme le contraire de « à la française » qui, au 16ème siècle, signifiait « luxueusement ». Dans tous les cas, recevoir des amis « à la bonne franquette » veut donc dire qu’on les invite à manger en privilégiant la convivialité sur le luxe et la qualité des mets.

Voir aussi :

Mettre les petits plats dans les grands (expression contraire).

A la guerre comme à la guerre

Ça veut dire quoi ?

Dans une situation difficile, il faut savoir s’adapter pour arriver à son but

D’où ça vient ?

L’origine exacte de cette expression est incertaine mais elle pourrait dater de la guerre de 14-18. Elle évoque le fait qu’en temps de guerre, on doit se débrouiller et ne pas se montrer trop difficile, notamment en matière de confort. Bref, on fait avec les moyens du bord.

A la queue leu leu

Ça veut dire quoi ?

Les uns derrières les autres en file indienne

D’où ça vient ?

Au Moyen-âge, loup se disait « leu ». Or, les loups se déplacent en bande, les uns derrière les autres. Voilà ce qui a donné naissance à l’expression : « à la queue leu leu ». Il est intéressant de noter que cette expression s’emploie au sens propre pour parler de personnes ou d’animaux qui avancent en étant bien rangés les uns derrière les autres. Evidemment, chacun connaît cette magnifique chanson : « Ah ah ah à la queue leu leu… »

A cheval donné on ne regarde pas les dents

Ça veut dire quoi ?

Il faut savoir se satisfaire d’un cadeau, quel qu’il soit

D’où ça vient ?

Cette expression vient de l’époque ancienne où le cheval était un animal très important dans la société, car il servait à se déplacer et à travailler dans les champs. Recevoir un cheval en cadeau (ce qui ne devait pas arriver tous les jours, cependant) rendait donc forcément heureux, même si celui-ci n’était plus de toute première jeunesse. Or, comment se rend-on compte de l’âge d’un cheval ? En regardant ses dents ! L’expression « à cheval donné on ne regarde par les dents » signifie donc qu’il faut toujours se réjouir de recevoir un cadeau, et remercier son donateur, même si le cadeau n’est pas extraordinaire. On dit aussi : « à cheval donné on ne regarde pas la bouche » ou encore « la bride ».